Le conte à destination des enfants est un moyen de transmission culturelle orale. De nombreuses histoires sont transmises de génération en génération, reliant ainsi l’enfant à l’histoire de l’humanité. Au-delà de ses fonctions didactiques ou divertissantes, le conte est reconnu comme un « art de la parole » et un « langage universel ». Les contes sont décrits comme des «histoires vagabondes, sans origine ni auteur identifiables », qui ont traversé les siècles, les épidémies et les guerres, uniquement par la puissance durable de la parole humaine. Cela souligne leur nature intemporelle et résiliente. Ils constituent un outil remarquable de communication intergénérationnelle entre adultes et enfants. L’importance accordée à la transmission culturelle et à la connexion des enfants à la phylogénèse, suggère que le conte ne se limite pas au développement individuel. Il s’agit également de situer les Êtres dans une identité collective, une historicité et une expérience humaine partagée. Ceci implique que le conte constitue un cadre pour comprendre sa place dans le monde, favorisant des sentiments d’appartenance et d’existence, essentiels au développement harmonieux des essences de l’Etre et au bien-être psychocorporel.

Dans ce cadre, le conte sophrologique combine la puissance narrative d’une histoire, avec les techniques spécifiques de la sophrologie. Bien que souvent conçu pour les enfants, il peut également s’adapter pour les adultes, permettant ainsi à chacun de renforcer sa vivance ontologique. Cette approche exploite l’imagination et l’exploration de la conscience, en facilitant par la projection dans un espace symbolique sécure, car externe et codifié, la parenthèse phénoménologique qui permet de dévoiler en chacun de nous les capacités et valeurs nécessaires pour résoudre le(s) conflit(s) internes présentés dans le conte proposé.

Je vous proposerai donc une histoire intitulée : « Même pas peur », qui va explorer, en douceur et de façon ludique, cette émotion de la peur très présente chez les enfants et les adolescents, particulièrement en cette période post covid, comme j’ai pu le constater dans mon activité de sophrologue caycédienne en cabinet et en milieu scolaire. Ce conte parlera des peurs, des plus légères aux plus profondes, qui interrogent le sens de l’existence et amènent à dévoiler et mobiliser en soi les capacités pour les réguler, ainsi que les valeurs qui soutiennent et structurent nos projections existentielles.